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ivy edwards
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ivy edwards
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parfois le temps passe sans qu’on ne puisse plus le compter. les heures défilent avec personne pour les arrêter. elles deviennent des jours souvent interminables. et les jours se transforment en semaines qui vont trop rapidement. ça fait des mois, maintenant. des mois qu’elle ne contrôle plus le temps. passe-t-il trop vite ou trop lentement? vipère n’est plus, mais vipère finit par faire avec. avec les heures qui courent, la longueur des jours; la vitesse des semaines et les souvenirs des mois. ils sont toujours là. ils ne font plus aussi mal qu’avant. ils ont été pansés par le temps. soignés par de nouveaux, tout aussi beaux. la tête encore à séoul, le corps revenu de londres. trois mois -passés vite- à ne plus penser à ce qui a été perdu; retrouver ses repères en terres pourtant inconnues. méduse se relève peu à peu. se fait à l’idée qu’il n’y a plus d’"eux". il n’y a plus qu’elle. comment avant. peut-être que c’est mieux, pour l’instant. peut-être qu’elle n’était pas prête, finalement. il y a toujours ce passé pour la rattraper. la malveillance associée à son égoïsme exacerbé. tout a commencé à s’écrouler avec le père décédé. l’empire en cendres à ses pieds.

méduse s’est toujours relevée.

les bagages aussitôt posés, aussitôt défaits. un détroit retrouvé avec une pointe de regret. au fond, elle ne sait pas ce qu’elle lui trouve. qu’un tas de souvenirs teintés d’obscurité. parcelles de lumières à présent éteintes. peut-être tente-t-elle de les rallumer? (il y a encore des souvenirs auxquels elle est attachée). nouvel appartement en guise de renouveau. doit encore y faire quelques travaux. les murs sont blancs. elle pourrait y peindre de nouveaux souvenirs (si seulement medusa savait peindre). elle sort prendre l’air, ne ressent pas encore le décalage horaire. découvre du regard un nouveau quartier, de nouvelles rues. tout est nouveau, elle est perdue. mais ivy n’a plus besoin de repère. le temps lui a réappris à faire sans. café se dresse sous ses yeux, se hisse pour regarder un peu. un concept innovant qui lui effleure le palpitant. attirée par les œuvres d’art en exposition, elle entre sans se poser de questions. la conscience ne s’est pas encore réveillée. ne réalise pas que cet endroit est l’un des rares souvenirs qu’elle a décidé de garder. les opales se baladent de toiles en toiles, d’images en images. elle reconnaît des techniques, des paysages. connaissances accumulées avec la passion (connaissances accumulées par leur passion). elle se perd dans l’histoire de chaque peinture. se perd dans ses propres songes, comme s’ils étaient aussi accrochés au mur. elle est de dos. elle se retourne sur un souvenir qui n’a pas voulu la garder.

méduse ne dit rien.  
méduse est pétrifiée.



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devin healy
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vitesse effrénée. tout bouge, tout s’embrouille. de cette sensation de précipice au bout de ses pieds. qu’un mauvais pas et le gamin se voit tomber. n’a pas le droit à l’erreur, n’a pas la possibilité de tout rater. qu’un lancé de dés avec le destin, un quitte ou double qu’il laisse entre les doigts joueurs du futur. pourrait tout perdre, d’un claquement de doigts. des mois de travail pour seulement leur prouver qu’ils avaient eu raison. l’échec qu’il encaisserait mal. tu ne feras jamais rien de bien, dev, t’es lamentable. voix insidieuses s’immiscent, tiennent compagnie à ses pensées intrusives. il fonctionne par réflexe, comme un automate. l’esprit aux aguets après de trop longues nuits sans sommeil. nervosité qui lui colle à la peau, se dessine en son ombre. songeries funèbres, fugaces éclats qu’il aimerait s’enfumer la tête. pour ne pas se poser ces questions qui le tourmentent. et s’il n’y avait personne? et si ce n’était pas le bon moment? amies factices dont il a besoin. d’une audace et d’une assurance en absence depuis qu’il ne les consomme plus.

seulement un cachet ou deux
gamin pourrait enfin rêver mieux
qu’une ligne, ça le dévore
mais devin, as-tu oublié que tu aurais pu être mort?

s’affaire à l’arrière boutique, à replacer l’inventaire. il entend un bruit, tintement de la porte qu’il lui indique qu’on vient de l’ouvrir. à revenir à l’avant, comme on revient sur scène. il passe les rideaux, qu’un comédien près à réciter son verbe. masque posé, sourire éclaté. celui-ci se fige, se crispe dans une moue détruite. les traits se peignent dans une incompréhension, dans une douleur brève. les souvenirs reviennent, comme un mirage en plein désert. l’impossible réalité, son cerveau fatigué est en train de l’halluciner. se crève à remettre de l’ordre, à reprendre contenance. il y a le coeur qui s’active, les battements qui vont dans tous les sens. le passé se heurte au présent. les souvenirs le claque, le mettent au sol. vipère est là, ses opales le tuent, telle médusa. qu’un pas de recul. qu’une hésitation perceptible. l’a-t-elle cherché? ivy, comment m’as-tu trouvé? ne devrait pas être là, ne devrait pas voir l’absence de clients en embarras. aurait aimé lui montrer comment il avait réussi sans elle. tu t’souviens de ce dont j’avais parlé, tu t’en rappelles?

j'ai toujours voulu une galerie.
c’est une bonne idée.


tu m'aideras?
je t'aiderai.

la tête vrille, les méninges se crament. tout s’enchaîne à lui en briser le crâne. il s’approche, il réduit la distance. que le comptoir entre eux. les opales en éclat incandescent. brûle sous cette fougue de colère. si tu n’avais pas fait ça, ivy, ça serait notre rêve. — sors. qu’il réussit à articuler, la gorge nouée sous l’excès de témérité. le gamin à fait le pas de trop. comprend que le vide n’était pas d’échec. mais que le néant devant lui,


c'est son manque d'elle



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ivy edwards
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le regard tente encore de se perdre sur les murs. s’immisce entre les mailles, la moindre fissure. dans chaque recoin de ses songes. partout, à y chercher une réponse. il n’y en a pas. même dans les souvenirs qui émanent de ces tableaux. aucun d’eux n’est mauvais, aucun. alors quel est ce sentiment de chagrin? il est devant elle. il n’est pas l’origine de sa tristesse, il est la conséquence. qu’un dégât collatéral. que. son plus beau et plus horrible souvenir. un souvenir qui a fait du bien à tel point qu’il fait souffrir. vipère n’a plus la réponse à tout, elle ne gagne plus à tous les coups. elle a tout perdu. elle a gagné de nouveau, peut-être plus vite que prévu. elle perd encore. elle perd le contrôle de son corps. elle perd pied. elle perd ses moyens. méduse garde la tête haute, ne montre rien. l’habitude, probablement. la douleur, très certainement. elle ne dévie plus les yeux, il n’y a plus rien à y déceler.

parce qu’il sait déjà tout.

le temps ne passe plus vite, il s’est figé. pour eux (contre eux). gorgone cherche les mots parmi ses pensées qui sont de trop. trop turbulents, trop envahissants, trop lourds. contrastent le flegme se lisant sur ses contours. il a été plus rapide, elle n’est plus sur ses gardes. l’ordre percute le myocarde. sors. sors de cet endroit. elle aurait voulu lui dire la même chose. sors de ma vie. sors de ma tête. sors de mon coeur. sors. sors et ne reviens plus jamais. sors et reviens-moi quand tu es prêt. — tu l’as fait, finalement. elle recule. sans mon aide. elle recule. félicitations, devin. elle recule. c'est un magnifique projet. à notre image. n’avait plus esquissé un sourire sincère depuis bien longtemps. depuis avant. quand ils existaient encore. avant d’être victimes de son sort. c’est de ta faute ! les paroles résonnent toujours. le père ne part jamais. il est encore là, à épier ses faits et gestes. derrière la porte, à travers les murs, ancré dans sa tête. à lui rappeler à quel point elle ne sera jamais rien. elle a décidé de faire avec. l’allier avec sa solitude. à faire avec, à vivre avec. la gamine reste seule, finira seule. elle l’a accepté. tu l’as mérité. le sourire se dissipe, ne devient qu’un fin rictus. nostalgie à en flancher l’infarctus. le coeur a mal. elle aurait voulu pouvoir l’éteindre une énième fois. mais face à lui, méduse sait qu’elle n’y arrivera pas. il n’y a que le masque qu’elle arrive encore à porter; les souvenirs qu’elle arrive encore à chérir. ils se sont perdus. — tu as l’air d’aller bien. ils ne se connaissent plus. la main sur la poignée, vipère s’annonce vaincue. la porte ouverte sur le néant. on dit que les souvenirs peuvent être soignés par le temps.

mais il n’y a rien pour panser un coeur brisé.
rien pour effacer l’empreinte qu’il y a laissé.




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devin healy
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le coeur s’emballe dans cette tourmente qu’il n’avait su anticiper. les méninges occupées de chiffres, de catastrophes qu’il s’imagine. le cerveau gorgé par ce rêve qu’il frôle enfin du bout des doigts. petit prince ressent à nouveau les sensations d’être roi. couronne glorieuse à sa tête. sa présence le bloque, lui ramène les pieds sur terre. parce qu’il la voit au milieu du vide, au milieu de l’écho qui se répercute contre les murs. n’a pas d’autres âmes pour les accompagner. je viens d’ouvrir, ça va s’améliorer. n’a pas de bruits pour faire taire les battements du palpitant déchu. vipère chamboule, méduse le crève. elle le met face contre ses échecs.

de ce café sans vie
et de sa vie sans elle

il l’observe, la détaille. n’a pas changé. la nymphe est toujours belle. aux opales qui s’entrechoquent, se confrontent dans ce silence qui hurle. sors. qui résonne encore. le temps qui se suspens. surpris de sa propre audace, de la force dont il a su faire preuve. n’est plus l’homme qu’elle a vu lors des dernières festivités, n’est plus ce naufrage qui l’avait pathétiquement défié. carcasse se redresse, le colonne s’étire. la fierté se bombe mais le coeur s’effrite. encaisse les mots, les reçoit comme une claque. le masque se fragilise, morcelle la carapace. qu’un rire perfide s’immisce entre ses lèvres. s’extirpe à son insu, sonne comme les enfers. — parce que tu pensais que je ne le ferais jamais? que je n’avais pas assez de courage? les membres s’impatientent, tremblent sous la détresse criante. il bouge, s’approche. distance valse pour que le corps la surpasse. d’une hauteur qui lui donnerait le vertige. langue peste, la colère s’exprime. — j’ai tout fait, je n’ai pas eu d’aide. chaque chiffre, chaque plan. chaque couleur, jusqu’au menu. chaque oeuvre. s’avance encore. les pas qu’il martèle. chaque nuit blanche à jongler avec les contrats. à toujours travailler pour ne pas manquer d’argent. la surplombe, en toucherait le ciel. j’ai tout fait seul, sans magouille, sans passer sous aucun putain de bureau. rien à m'reprocher, personne pour se venger. ce projet, je l’ai gagné. je l’ai mérité. bien sûr qu’il est magnifique. crache son travail, les réussites qu’il étale. comme une chance qu’il aurait. il peint la fresque parfaite pour lui rappeler ce qu’elle n’a plus, ce qu’il a fait mieux qu’elle. à jouer au grand, l’adulte épanoui. il n’est qu’un gamin qui veut épater la galerie. par manque de reconnaissance, pour l’impressionner et peut-être, comme ça, il sera assez bien pour être aimé. il sculpte une vérité puérile pour blesser, déchirer ce qui pouvait rester du passé. — t’as raison, je vais bien, je vais mieux. est-ce que tu peux en dire autant? mais ivy, entends-tu comme je mens? l’air entre eux s’amenuise. le scorpion pique avant que la vipère le paralyse.

alors que ce combat est perdu d’avance
quand le coeur la veut et pleure encore son absence




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vipère écoute le torrent se déverser jusqu’au bout. c’est la première fois que les mots font plus mal que les coups. elle reste à terre (elle se laisse faire). l’amertume du passé lui prend à la gorge. difficile à avaler malgré les années. finalement, le temps panse-t-il vraiment tout? il ne lui reste que le goût du regret en bouche. il persiste par-dessus l’amertume. il persiste à n’importe quel moment de la journée, à n’importe quel endroit du globe. il ne veut pas partir (le goût ou lui?). elle ne veut pas partir (elle). gorgone ne croit pas au hasard. les événements se planifient, se travaillent avec minutie. rien n’est laissé de côté; tout est calculé. à se demander si elle l’avait cherché. il se trouve partout où son regard se perd. dans les villes, dans les quartiers. les moindres rues, les moindres allées. dans les recoins des murs, tapissant son esprit. jour et nuit. tellement présent qu’elle ne le remarque plus. elle se dit qu’avec le temps, il aura disparu. il est encore là. elle ne fait plus de cauchemars.

il est toujours là.

la silhouette se fige sur le pas de la porte. la main sur la poignée. moitié ouverte; moitié fermée. un passage entre rêve et réalité. elle ne sait pas si elle va se réveiller (elle ne sait pas si elle veut se réveiller). elle lutte. elle ne veut pas flancher. perdre la face une nouvelle fois. comme le je t’aime dont il ne voulait pas. méduse se tient droite. la pétrification s’en est allée vers le coeur. les enceintes se sont dressées pour soulager la douleur. méduse se protège. méduse se barricade. douloureuse mascarade. la tête haute; myocarde au plus bas. c’est de ta faute si vous êtes comme ça. — pas du tout. j’ai toujours su que tu le ferais, j’étais là pour te le dire. j’étais là pour te soutenir. le regard ne dévie pas. empli de vide. le vide de lui. la réminiscence qui résonne dans l’esprit, serre la poitrine. à réaliser que le bonheur n’a existé que lorsqu’il est perdu. — je vais mieux. chaque syllabe en mensonge. la vérité qui ronge. …en sachant que tu me détestes. elle prend le chemin de la facilité (la haine est plus simple à surmonter) …ou que tu cherches à me blesser. y trouve une lueur de lucidité. n’a rien perdu de sa capacité à lire les intentions. elle comprend trop vite. aurait peut-être aimé ne pas comprendre. vivre dans l’ignorance. ne pas savoir, ne pas voir. ne rien remarquer, ne rien analyser. mais medusa voit tout; pour son plus grand malheur.

mais t'as rien à prouver, dev. à personne.

elle voit à travers la pierre
le regard transperce son cœur.



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le souffle court, encore au bout des lèvres. il déballe les paroles à une vitesse qui lui monte à la tête. alors que le vertige le gagne, le palpitant en carnage. à vouloir lui montrer sa réussite, l’étaler. que ça lui fasse mal, que les souvenirs lui reviennent. toutes ces nuits dans mes bras, où je te murmurais mes rêves. mais la vengeance est plus pathétique qu’il ne le pensait. par son silence, il se rend compte combien il est abjecte. ça claque. il la voit enfin pour la première fois. de ses traits tirés, les habits ont perdu de leur parure dorée. semble plus mal que lui. bravo dev, t’as réussi. la victoire n’a aucun goût, aucune saveur.

vois-tu l’ampleur de tes erreurs?

fige devant elle. son regard s’accroche quelques secondes et s’évade. tête se baisse au goût amer de ses paroles. des mois pour se convaincre qu’il la détestait, qu’à ses veines brûlait le magma de sa haine. qu’il trouverait satisfaction dans les blessures qu’il lui infligerait qu’elle ressente la même douleur que les tiennes. à perpétuer les scénarios qui prenaient forme dans ses nuits d’insomnie. ce moment où il serait face à elle et lui murmurait « j’ai gagné, ivy. » silence perdure sur les derniers mots. d’un mutisme qui résonne dans la pièce vide. opales lui reviennent plus aussi sombres qu’au moment où elle entrait dans la pièce. mâchoire se crispe, inspire longuement. il calme la crise qui se dessinait à l’horizon. relève la tête, regarde la vipère celle qu’il a déjà appelé sienne. — console-toi, ça ne m’a pas fait de bien. j’en ressens rien. aveu s’échappe, file pour se rendre jusqu’à elle. j’ai malheureusement tout à prouver, ivy. tu le sais mieux que quiconque. pas qu’auprès de toi, mais toi la première. épaulent s’abaissent, torse s’écroule. la fierté s’évapore pour laisser place à ce qu’il est; ce gamin sans masque qu’un rien l’effraie. — t’as pas l’air bien. en réponse à ce qu’elle a dit. ce qu’il avait boycotté pour la maudire. presqu’une tonalité inquiète.

aux allures d’autrefois
je ne t’ai pas oublié depuis tous ces mois


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les traits sont ternes. ils ont perdu les couleurs qu’ils avaient pourtant retrouvées. l’allure négligée, moins apprêtée. la vipère a changé. elle a changé de peau (porte toujours la culpabilité sur son dos). une autre saison; une autre maison. le même foyer, pourtant. celui de ses tourments. ses pas suivent le chemin qui se dresse devant elle. ce n’est plus elle qui trace sa route. c’est semé de doutes. un champ de mines. au cœur qui crie famine. elle reste la même sans l’être. gorgone n’est plus dans le paraître. son masque est transparent; il s’est rayé avec le temps. pour mieux déceler le sien. que des mensonges pour soulager ses blessures. des pansements superficiels. elle aurait aimé qu’ils soient réels. qu’il aille mieux, sans elle.

mais tu restes une égoïste, ivy.
tu ne veux que lui.

le regard contemple l’édifice qui s’écroule. la vérité se révèle devant elle. le bruit du masque qui tombe au sol. en éclats. et l’image du gamin qui la désole. elle ferme la porte, n’avance que d’un pas. est-ce le paradis ou l’enfer qui se dresse là? — comment ça, tu ne ressens rien? ton projet a pris vie. sans moi. a encore en tête que chaque victoire devrait être célébrée. mais ça fait trop longtemps qu’elle n’y avait plus goûté. …je sais. temps d’arrêt. c’était simplement mon avis, sans succès. même s'il n’a pas été sollicité. vieille habitude à mettre de côté. mais qu’as-tu à (me) prouver? le corps recule de nouveau. s’appuie sur la porte. que personne n’entre; que personne ne sorte. medusa se veut forte. mais les souvenirs le sont plus qu’elle. — je me donne les moyens d’aller bien.

elle est partie. elle est revenue. elle a changé.
elle a souri. elle continue. elle s’est relevée.

…merci de t’inquiéter, dev.

et pendant une fraction de seconde,
c’était comme si rien n’avait changé.


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en face à face déroutant. la colère s’est dissipée, est devenue misère qu’il sait dessiner. parce que le trop beau lui glisse encore entre les doigts. n’est jamais satisfait c’est pour ça qu’il ne sera jamais roi. gamin veut encore et toujours plus. l’aurait voulu elle si elle n’avait pas été les raisons de sa peine. d’une déchéance dont il remonte enfin. sans l’envie de crever, sans l’envie de poudre de fée. esquisse un futur où les teintes claires sont omniprésentes. elle revient pourtant et réveille sa tourmente. aux souvenirs d’autrefois, en nostalgie de ce qu’ils avaient été.

ivy,
si tu savais comment j’ai voulu t’effacer

la rayer une fois pour toute, raturer les erreur qu’ils avaient commises; celles de s’être laisser aller dans la douceur d’une idylle. récolte les conséquences, en être le dommage collatérale. et aujourd’hui, il peine à soutenir son regard. — non, je veux dire, je ne ressens rien à te faire mal. à te prouver que j’ai mieux réussi que toi. à la vérité criante. l’aveu qu’il lâche. plus aussi droit, le masque morcelé. c’est difficile de l’avoir avec elle, quand tu t’étais habitué à ne plus le porter. — tout. te montrer ce que t’as perdu, ce que tu as brisé. c’est puéril, mais j’ai ce besoin… se coupe, cherche ses mots. à ne plus savoir ce qu’il veut. mais dev, tu ne t’es jamais contenté de peu. je veux te manquer. murmure en odace. opales lui reviennent. la défient avec insistance. se défile dans son silence. alors que ses dernières paroles résonnent en l’esprit. merci de t’inquiéter. en une claque qu’il se prend. moue surprise pour repeindre ses traits. silence perdure, mutisme s’imprègne. — simple constat, je ne suis pas inquiet. mensonge en parure, il trompe personne, pas même lui. — et que veux-tu dire, tu t’en donnes les moyens?

reste, ne sors pas dehors
parle-moi, comme si notre nous existait encore



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le regret. le regret dans le regard, le regret dans les gestes. le regret dans les songes, le regret dans les mots. le regret qui colle à la peau. le regret partout. le regret la suit à la trace, la rattrape à tous les coups. le regret la menace. le regret se dégage de ses traits, le regret se dégage des siens. le regret est là, englobe la pièce de sa puissance. le regret s’imprègne même dans le silence. le regret prend toute la place. le regret les menace. sentiment inconnu jusqu’il y a peu. gorgone a fermé les yeux. toujours tournés vers l’avant, vers l’après. chaque détail calculé au moindre détail près. le chemin tout tracé, sans encombre. il aura fallu qu’elle y réponde. un unique message, une unique allusion. pour que la méduse regarde en arrière. droit dans les yeux du regret.

dev,
si tu savais comment j’aurais voulu tout effacer.

elle écoute. chaque mot, de cette voix qu’elle n’avait plus entendue. cette voix qu’elle aurait reconnue entre mille. elle reconnaît toutes les nuances qui s’y trouvent, dans ses paroles, dans ses murmures. dans ses exclamations de joie, dans ses syllabes tachées de chagrin. dans les trébuchements de son anxiété. dans ses soupirs de soulagement, dans ses soupirs d’exaspération. parfois raccrochés à son prénom; lorsque ses pensées sont parsemées de doute. lorsqu’il l’appelle, pour rien dire ou pour tout dire. lorsqu’il l’appelle dans leurs moments de tendresse et de désirs. tout lui avait manqué. tout lui manque encore. ce côté puéril qu’elle a tant détesté (ce coté puéril qu’elle a tant aimé). ses hésitations alors qu’il savait toujours quoi dire. toujours des réponses à ses doutes. son incertitude lorsque ça le concerne. à croire plus en autrui qu’à lui-même. cette main qu’il passe dans ses cheveux pour rythmer ses réflexions. ce regard perçant à lui décrocher des frissons. et toujours, lorsqu’il l’appelle par son prénom. chaque détail analysé avec précision. chaque détail qui pèse dans la balance de sa peine. mais medusa ne se cache plus. medusa ne bouge plus. elle s’est elle-même pétrifiée. la tristesse ne veut plus s’en aller. — tu me manques, dev. et c’est ce manque qui se creuse davantage en sachant que je t'ai perdu. je le sais très bien.

j’y pense tous les jours, sans m’en rendre compte.
en voyant ton visage qui n’est plus là.
j’y pense toutes les nuits, accablée par la honte.
m’imaginant m’endormir dans tes bras.


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