hit me.

to : romeo
j'suis tombée sur de vieux trucs à lui pendant la semaine
ça a ramené tous les souvenirs d'avant
et j'en avais marre que tu m'sortes qu'il était toujours là
que ma soeur me dise que je faisais pareil avec toi qu'avec lui
je ne le voulais plus dans mon histoire
quand il m'a invité j'ai pensé que c'était le moment, d'tourner cette page
et on a parlé d'tout, de ce qu'il s'était passé, d'ma culpabilité
et quand on s'est dit au revoir, sur le coup, c'est arrivé
c'était un au revoir

to : nomi
3 jours plus tard

je suis désolé

to : nomi
hello stranger

to : devin
tu as remis en doute ma présence. t'as prétendu avec certitude que je partirai. à maintes reprises.

to : devin
donc tu ne le penses pas, c'est ça que tu es en train de me dire?
tu ne penses pas être un échec ou une déception non plus alors, je présume?

to : devin
seen

to : devin
2 heures plus tard

tu es injuste.
horriblement injuste.
je ne sais plus qui parle, si c'est la drogue ou l'alcool, qu'importe. je ne sais plus qui se trouve en face de moi, si c'est dev, vandali ou un autre masque que tu as décidé de porter pour délibérément me faire du mal. parce que j'ai beau avoir des difficultés à poser des mots sur ce que je ressens je pense que cette fois-ci il n'y a pas d'autres explications. ça fait mal, dev. pendant 12 années j'ai toujours dit que je ne savais jamais sur quel pied danser avec toi mais jamais j'aurais cru que ce soit dans ce contexte. qu'après ce qu'on a vécu ces derniers mois qui n'ont rien à voir avec les années qui nous ont précédés se déroulent de cette manière.
je dépose des pensées comme je n'ai plus fait depuis que tu as décidé de supprimer ton compte tinder. je dépose des pensées accumulées ces dernières semaines qui ont été, honnêtement, atroces. j'en suis presque reconnaissante à mon amnésie de ne pas me permettre de me rappeler de maintes détails mais il y a le ressenti qui reste. c'était atroce. ça l'est toujours un peu. d'autant plus avec ash qui n'est plus ici. mais je me suis raccrochée à ce qu'il me restait. aux sentiments qui persistent et qui ne s'oublient pas. même si dans des moments pareils j'aurais presque aimé m'en débarrasser. j'aurais aimé ne penser qu'à moi comme je l'ai toujours fait. j'aurais aimé ne rien partager à personne, ne rien montrer à personne. mais finalement ça s'est fait naturellement et j'ai laissé ma vulnérabilité prendre le dessus. sans regret. parce que tu étais là. une safe space où je pouvais me réfugier dans les moments difficiles. où je pouvais enlever mon masque sans même me rendre compte qu'il n'était plus sur mon visage. et j'ai réalisé que malgré cette impression d'avoir tout perdu, mon père, mon meilleur ami, ma carrière, mes capacités, ma vie entière, mon amour propre. les sentiments persistaient quand même. après toutes les tentatives pour les effacer.
je vais te dire ce qu'il s'est passé la nuit dernière. tu t'es pointé à 3h du matin à tambouriner à ma porte. ni toi ni moi savions ce qui t'a mené jusque ici, mais les faits sont là. tu riais et t'étouffais dans ton propre souffle. tu étais un déchet ambulant. tu as commencé par me demander si tu étais une déception. puis à enchaîner avec ce que je t'ai dit plus haut. j'ai eu peur. tu m'as fait peur. tu étais dans un état second. un état qui me rappelait des mauvais souvenirs et qui me paralysait sans que je puisse faire quoi que ce soit. et je ne sais pas m'occuper des gens, dev. mais ces foutus sentiments m'ont poussée à le faire. et j'ai eu l'impression qu'il ne m'a fallu aucun effort. je t'ai pris dans mes bras et tu as éclaté en sanglots. tu m'as demandé de serrer plus fort. j'ai exécuté sans poser de question. en me disant que tu avais fait pareil cette nuit où mes cauchemars ont pris le dessus et que c'était la seule chose que je pouvais faire. on est restés comme ça pendant des minutes qui semblaient comme une éternité. dans le vide du silence. tu t'es endormi. et ce matin, tu étais déjà parti.
voilà ce qui s'est passé, ce que tu ne veux pas lire ou entendre parce que tu continues de te voiler la face. des sentiments que tu continues de piétiner et de saboter à cause de tes compagnons chimiques ou tes réelles pensées, qu'importe. mais ça fait mal. et je n'ai plus l'énergie de me prendre des claques pareilles dev. d'autant plus que j'ai compris, que j'ai pris conscience et accepté que ces sentiments ne partiraient pas. donc je vais enfin penser à moi, comme je l'ai toujours fait. je vais te laisser là où tu es. avec une porte ouverte parce que je tiens mes promesses. et parce que la patience reste une de mes rares qualités. mais pour l'instant, je ne reviendrai plus.
prends soin de toi, dev.

to : devin
seen

to : devin
parce que tu n’as jamais eu besoin de ma présence tout simplement
que je sois là ou pas, ça ne change rien
tu n’as jamais eu besoin d’aide de ma part
et je le remarque d’autant plus que c’est une ex avec qui tu as repris contact encore récemment et dont je pensais que c’était toxique qui t’a retrouvé

to : devin
et ça t’a aidé à aller mieux? aucunement.

to : devin
pas suffisamment, visiblement.
mais écoute, c’est pas grave. il y a plus important.
je t’avais dit que cette réflexion était déplacée.

to : devin
parce que moi j'en ai envie, malgré tout

to : devin
ce n'est pas l'impression que j'ai eu, non.
donc disons que ma venue est par simple égoïsme.

to : devin
je t'ai dit que ce n'était pas grave
et que ce n'était pas le moment d'en parler
surtout que je suis en chemin, ça ne change rien
on peut passer à autre chose

to : lys
si tu viens chez elle, alors que jy suis
c fini

to : lys
oui

to : lys
tu vas faire joujou avec ton couteau
on connait la chanson

to : lys
la meilleure que t'aies écrite