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— les misérables.



romy ferry
arrivé le : 05/07/2022
messages : 383
credits : languenoire
romy ferry
rhum-y coca pour jessicax
turn on



rosemary 'romy' ferry

je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer



heart of glass ☽ bookworm ☽ t a u r u s ☽ denial ☽ family ☽ flower scent ☽ bedtime stories ☽ hidden ☽ you're my brother ☽ rainy days ☽ brain ☽ workaholic ☽ sunrise

l'humanisme (1530-1570)
identité
quelques gouttes de douceur déposée dans un monde rempli d’malheur. un monde trop grand pour elle, s’imposant au creux des prunelles. rosemary sur papier, romy en réalité. rosée de mer; brille de milles éclats de verre. d’une enfance gâchée par la violence. colère à faire trembler l’foyer. et l’ferry devenu trop lourd à porter. pourtant toi, t’étais désirée. ferme les yeux sur l’passé honteux. n’offre qu’un sourire en leurre et l’regard levé vers un futur meilleur.

la pléiade (1549-1570)
âge
vagues s’enchaînent et se déchaînent. d’accalmie en tsunami. turbulences rythment l’existence. vingt-deux années à sortir la tête de l’eau; à tenter de grimper un peu plus haut. accumule la sagesse au gré des prouesses. occupe ses pensées de connaissances diverses dans l’espoir d’échapper à l’averse. d’une famille qui n’en est pas plus une. tente d’abréger l’coeur de son amertume.

le baroque (1570-1650)
origines/naissance
premiers pleurs parmi des milliers; au creux d’un détroit rimant avec pauvreté. loin d’une vie de princesse. y’avait que les situations de détresse. ça suintait la misère. mais au moins, t’avais ton frère. d’ces récits qu'il lisait avant d’aller dormir. des rêves plein la tête pour n’plus souffrir. et un murmure devenu conviction. qu’un jour, les ferry n’seront plus une malédiction.

le classicisme (1650-1700)
occupation
cherche à sortir du lot; n’veut plus d’cette étiquette collée à la peau. fonce tête baissée pour viser l’excellence tant espérée (pour sortir papa d’prison et redonner à maman la raison). romy, elle va sauver sa famille. alors romy, elle écrit. des pages et des pages d’histoires. nourrit ses songes d’espoirs. étudiante en lettres; l’prix nobel comme point d’arrivée. la tête plongée dans les bouquins jusqu’à sombrer dans les bras d’morphée. et les journées s’remplissent de boulots divers. d’quoi sortir sa mère d’la misère. l’besoin de contrôle, d’cette culpabilité qui pèse sur ses épaules. car niels n’peut pas être le seul à s’en prendre plein la gueule.

les lumières (1720-1770)
orientation sexuelle
pas l’temps de se poser la question; pas l’temps aux découvertes des passions. s’laisse guider par ce qui l’anime. écoute quand l’coeur crie famine. quand la peau s’embrase sous les émotions et l’extase. s'découvre encore sous la chaleur des corps. même si rares sont les fois où l’esprit s’laisse distraire. trop occupée pour s’adonner aux plaisirs éphémères.

le romantisme (1820-1850)
statut civil
et l’coeur rate un battement lorsque les regards se croisent. n’arrive plus à atteindre la fin d’ses phrases. puis ça vire en tachycardie, au rythme des sentiments enfouis. les joues vermeil et les sens en éveil. myocarde en attente. pensées envahissantes. n’voit plus qu’elle au fil des jours. à s’imaginer caresser ses lèvres de velours.

le réalisme (1830-1890)
traits de caractère
une fleur en enfer. scintille d’un éclat amer. douceur aux boucles d’or. accepte difficilement son sort. cherche à s’détacher de la misère à ses pieds. persévère sans jamais se fatiguer. n’hésite pas à mordre quand il le faut. loin d’se laisser mener en bateau. l’esprit gorgé d’sagesse, curiosité dans c’qui l’intéresse. pointue d’intelligence; un puits sans fin de connaissances. puise les savoirs à la lueur du soir. dans les pages de bouquins et d’encyclopédies. puis à s’nourrir de rêves dans l’coeur de ses récits. s’évade entre les lignes, à chaque mot qui fascine. s’évade loin de la noirceur d’un foyer où règne la peur. l’impression d’avoir toujours vécu à la rue. et l’souhait d’une stabilité pourtant inconnue. s’complaît dans la routine. travaille comme une machine. rien ne l’arrête; y’a qu’un seul but en tête. n’lâche rien alors que gamine trace son propre chemin. l’sens du sacrifice; érigé d’un sourire factice. garde le coeur fermé pour n’pas exposer ses plaies. garde en elle les traumatismes éternels. à l’écoute des problèmes pour oublier les siens. d’une âme charitable qui n’veut que le bien. mais y’a le mal qui coule dans les veines. impossible de s’délivrer de leurs chaînes. y’a l’obscurité qui guette, prête à bondir pour lui faire sa fête.

ft. josefine petterson | groupe. not guilty | crédits. pinterest (icons)
romy ferry
arrivé le : 05/07/2022
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romy ferry
rhum-y coca pour jessicax
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you're out of touch

(( i'm out of time ))



le naturalisme (1830-1890)
playlist
-- artiste; titre de la chanson
-- artiste; titre de la chanson
-- artiste; titre de la chanson
-- artiste; titre de la chanson
-- artiste; titre de la chanson
le symbolisme (1857-1900)
astro
écrire ici.
le surréalisme (1920-1940)
signes particuliers
écrire ici.
romy ferry
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still don't know my name

(( you still don't know my name ))



voicemail: contact indisponible.

jour 21
4e message vocal


t'es où niels ? ça fait trois semaines, maintenant. je m'emmerde, même si on s'voit pas souvent. ah. je suis allée rendre visite à papa, hier. c’était bizarre. on avait rien à se dire, comme d’hab'. je devrais faire comme toi, couper tous les ponts. j’y arrive pas. mais il avait l’air bien. y’avait pas de coquard pour une fois. tu lui ressembles, c’est ouf… tu reviens quand ?
je t’aime.

préface
les histoires qui commencent par “il était une fois” ont comme une fâcheuse tendance de se terminer par “et ils vécurent heureux pour toujours”. c’est ce qu’on appelle des contes de fée. des récits créés pour être lus à la lueur tamisée. au bord du lit, au creux de l’oreiller. accompagnés d’une voix douce pour les descriptions, ponctuée pendant les dialogues de quelques variations. ils sont fait pour emporter l’âme dans un sommeil profond, ouvrir la porte des rêves de morphée et s’évader de la réalité. quelques instants de bonheur, ne serait-ce que pour quelques heures. et comment s’appellent les histoires qui n’ont pas de fin heureuse? est-ce encore un conte? le mot fée n’a pas de contraire. on appellera donc ça un conte éphémère.




jour 52
7e message vocal


alors, répondre à tes messages ou prendre tes appels, tu sais plus faire ? ok, t’es parti, mais ça prend 2 secondes dire « hey frangine, j’suis vivant. » tu m’fais chier. oh et… elle a pété un câble encore. un nouveau mec, aussi. putain, niels. j’déconne pas, cette fois. il a l’air totalement taré. reviens, stp.
je t’aime.

chapitre un: les murs de papier
il était une fois un immeuble pas bien différent de ceux de derrière et de devant. les briques s’alignaient dans les nuances de gris; perdaient de leur éclat au cours de la vie. les murs aussi fins que du papier, sans cesse en train de trembler. il y avait toujours les mêmes échos, les mêmes cris qui donnaient froid dans le dos. c’était un immeuble pas bien différent des autres. là où la faute frappait les pauvres. d’une couleur poussière en reflet à la misère. et derrière ces fameux murs de papier s’agglutinaient des familles oubliées. il y avait une famille d’immigrés qui venait à peine d’arriver. une autre qui était là depuis tellement longtemps qu’on avait l’impression qu’elle se fondait dans le bâtiment. et encore une qu’on ne voyait jamais mais dont on connaissait tous les secrets. la famille ferry passait inaperçue en apparence. elle habitait au deuxième étage, en face de la caméra de surveillance. la porte claquait souvent. au début, on pensait que c’était le vent. des courants d’air qui s’invitent et qui repartent aussi vite. mais ces courants d’air prenaient la forme d’hommes. les allers-retours si fréquents qu’on pouvait en faire la somme. et sur le pas de la porte, une femme en colère. les traits tirés, aussi jeune qu’elle en avait l’air. les insultes crachées à grande vitesse avant de retourner dans la pièce. le bois de l’entrée commençait déjà à se fissurer. chaque mois, la même scène qui finissait par se répéter. la famille était composée de deux enfants. le garçon ressemblait à papa, la fille ressemblait à maman. il avait les cheveux et les yeux foncés; elle avait les cheveux et les yeux clairs. le cliché de la petite soeur et du grand frère. le père passait tout aussi inaperçu que le reste de la famille. jusqu’au jour où il y avait de plus en plus de cris. et c’était la première fois où l’on voyait les ferry. une scène qui ferait la une du journal, encore une autre affaire de violence conjugale. personne ne pouvait être étonné car personne ne connaissait les concernés. un de plus, un de moins, ça ne changerait rien. les mains menottées, la victime le coupable sortant la tête baissée. les deux innocents restés sur le palier. la mère en pleurs, agrippée au bras d’un policier bien trop habitué par les problèmes du quartier. et du jour au lendemain, la vie reprenait son cours. comme si de rien n’était, alors que les portes claquaient toujours. les cris s’élevaient avec les années. ils devenaient tellement fréquents qu’ils s’imprégnaient dans les murs de papier. et à force, on avait arrêté de les écouter.




jour 68
10e message vocal


hey. t'es mort ou quoi ? ça a jamais été aussi long tes départs. si ça peut te consoler, ou te faire revenir, il est parti son nouveau mec. ça a duré, quoi, deux semaines ? presque un record ces derniers temps. tu t'doutes, y'a eu drama et fiesta alcool/came pour terminer en beauté. (silence) niels... t’es parti pour de bon cette fois ? c’était la fois de trop, c’est ça ? j’crois que… merde, j’arrive au bout du temps. tu me manques, sale con.
je t’aime.

chapitre dix: les courants d'air
la pluie s’était invitée cet été-là. elle faisait ravage entre les brèches du toit. il pleuvait sur le parquet, abîmant le bois déjà désuet. la fille s’était assise à la fenêtre, comme à l’affût d’une ombre qu’elle pourrait reconnaître (une arrivée qu’elle attendait, peut-être?). elle avait pris l’habitude de perdre son regard dans l’horizon, à laisser son esprit se vider de toutes ses questions. parfois, il y avait son carnet sur ses genoux. parfois, le téléphone contre sa joue. la pluie lui procurait de l’inspiration. sûrement que le son constant des gouttes contre la vitre faisait l’effet d’une douce musique. comme des notes de piano pour accompagner ses mots. personne ne savait ce qui pouvait bien se passer sur ces morceaux de papier. les pages se remplissaient d’encre noire; les fautes étaient rares. l’écriture était fine, les lettres allongées. et au bout de la mine, des mots déposés. l’esprit emporté ailleurs, avec parfois le regard levé vers l’extérieur. son seul moment de répit lorsqu’elle ne devait pas gérer plusieurs vies. il y avait la mère à relever du sol et à porter au lit. il y avait le père à aller tenir compagnie. et puis il y avait la sienne, sûrement la dernière de ses peines. le garçon, lui, était parti. on ne sait où, on ne sait avec qui. il était devenu l’un des courants d’air qui faisaient claquer la porte. la fissure qui se creusait avec de plus en plus de force. on aurait dit que rien n’avait changé avec les années. le même immeuble, le même deuxième étage. c’était même plus calme dans les parages. les murs tremblaient un peu moins, sauf quand le garçon revenait auprès des siens. ça durait un jour ou deux, puis ça allait mieux. les larmes finissaient par se sécher et les échos, à s’apaiser. personne ne savait toujours pas pourquoi, et ça n’étonnait pas plus que ça. ce n’était qu’un immeuble comme les autres, après tout. où les âmes faisaient leur vie jusqu’à mourir au fond du trou. mais la fille s’était promis, pour elle, pour sa famille. que tout serait fini, un jour. que cette histoire se terminera par un “et ils vécurent heureux, pour toujours”.




bip.




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