wake me up when september ends

fragments d'âme —

de l’esprit. des non dits. était-ce seulement bien réel? tout n’est qu’éphémère, rien n’est éternel. d’ces traces que laisse le passé. des blessures qui n’se sont jamais refermées. recueil de mystères.

myocarde à découvert.

FRAGMENT VI; jeu

sentiment d’familiarité
comme une bribe du passé
et à corps perdu,
il a jeté son dévolu
sur cette belle inconnue
une soirée devenue année
à n’plus voir le temps passer
d’ces draps partagés
simplement pour oublier
les souvenirs comme les maux
d’un amour parti trop tôt
ou d’celui qui tombe à l’eau
des âmes volage
prisonnières d’leur cage
s’retrouvant dans la liberté
d’une relation détachée
à vivre le moment présent
comme si rien n’était important
tout est bien
parce qu’on s’doit rien

et d’ces habitudes qui s’installent
l’myocarde en cavale
idée soufflée à l’oreille
les sens s’mettent en éveil
sortons d’nos apparts, alors
envolons-nous, dehors
t’aimes pas la routine, cassons-là
évadons-nous, toi et moi
tu m’rends accro et j’trouve ton coeur, c’est ça?
d’un air des plus innocents
comme un jeu d’enfant
et avec le temps,
la tornade des sentiments
et si on en sortait tous les deux perdants?
y’aura plus rien à faire
pas d’retour en arrière
il sera déjà bien trop tard
quand l’coeur s’ouvrira sans crier gare
elle aura poussé la porte d’son palais doré
d’ses murs ornant les blessures anesthésiées
et sous ses mains de porcelaine
s’ouvrira l’écrin de ses peines

elle s'appelait rae

---

Summer has come and passed
The innocent can never last
Wake me up when September ends

— ton deuil n'est pas fait, romeo

l’regard vide; les pensées arides. vision floue; songes dissoues. d’ses mots qui résonnent encore dans sa tête; leurs moments qui défilent à toute vitesse. et la main tremblante sur les sachets de poudre blanche.

un rail
deux rails
trois rails

émotions en bataille

épave échouée au fond de l’océan désabusé. s’laisse oublier aux yeux d’un monde qui lui avait tout volé. chaque minute qui passe n’était que supplice. l’attente que l’faucheur l’emporte au plus vite. cette carcasse qui n’servait plus à rien, qui n’faisait plus de mal que d’bien. notion du temps évaporée. absorbe les grammes jusqu’au dernier. s’gorge d’alcool jusqu’à tomber au sol. plutôt mourir que d’souffrir.

un jour
deux jours
trois jours

point d'non retour

「 c'était une erreur.

alors pourquoi tu pleures?  」

Here comes the rain again
Falling from the stars
Drenched in my pain again
Becoming who we are

t’sais, giulia, j’te vois encore.
pourquoi t’es là, pendant que je dors?
pourquoi je t’appelle, quand j’suis avec elle?
pourquoi tu me hantes, comme si t’étais vivante?
pourquoi pour la première fois, je n’veux plus qu’tu sois là?

et l’ange salvateur venu le libérer d’sa noirceur; alors qu’son âme s’envolait vers un monde meilleur. et peut-être qu’la vie l’avait décidé ainsi. peut-être que c’était pas l’moment de partir d’ici. on dit qu’le temps pansait les plaies. mais qu’en est-il des regrets? d’ces démons qui refont surface, écorchant l'palpitant de leurs traces? question restée sans réponse.

「 son coeur s'est ouvert

et il l'a laissée faire  」

dis-moi, giulia, qu’est-ce que tu fais là?
est-ce que si j’te laisse, tu m’en voudras?
c’pas un au revoir, mais un à plus tard.
j’te l’avais promis, c’est pour la vie.
alors…peut-être qu’il faut que j’arrête de m’enfuir
et qu’il est temps de te laisser partir

As my memory rests
But never forgets what I lost
Wake me up when September ends