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made to love you



mika kingsley
arrivé le : 05/07/2022
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mika kingsley
mika petite fille à papa
turn on


made to love you

it could be and there was nothing that could make me let you go. 'cause you were my wildest dream.

l’sourire se veut vrai derrière la fausseté de ses traits. elle s’était créé un persona au fil des années, pour dissimuler une réalité qui n’était pas celle des autres. porte les envies d’autrui: sur le dos, sur les épaules. sur le corps, hors de contrôle. et le visage s’alourdit davantage, le rictus se ternit avec l’âge. le masque commence à craquer sous le poids de la culpabilité. y’avait maman et (surtout) papa à satisfaire. les sentiments mis d’côté parce que la princesse n’savait pas gérer ses priorités. un sens du sacrifice parfois incompris alors qu’il y a ce sourire qui s’éteint pour en allumer d’autres.

i had to ask myself if i was right or wrong
but blinded by the making up that i knew all along

les mouvements sont spontanés, aucun geste à côté. la tête salue les individus dont l’identité lui était inconnue. une soirée parmi tant d’autres, si fausse, si fausse. ça a l’air faux, ça sonne faux, ça goûte faux. laideur qui suinte derrière le beau. flûte d’une main et l’bras du fiancé à l’autre. accompagnée dans sa mascarade qu’elle nourrit à coup d’tirades. des discours appris par coeur pour polir son image jusqu’à la perfection. n’avait qu’en tête la fierté de papa comme priorité absolue; aux dépends de tout ce qu’elle a toujours voulu.

but if i was made to love you
then how can you bring me pain?

excuses murmurées, l’besoin de s’extirper un instant loin des formalités. promesse d’un retour pour ne pas inquiéter (alors que dans ta tête tout commence à s’embrumer). tu t’faufiles à travers cette marée humaine resplendissante jusqu’à l’absurde. enchaînes les pardons d’une politesse à t’en arracher l’gosier. l’temps de te frayer un chemin semble comme une éternité. délivrance lorsque la main attrape la poignée d’une porte quelconque, assez éloignée de la foule pour espérer y trouver du silence, denrée rare dans un monde où règne la loi du plus fort opulent. le bois claque d’un coup et la silhouette s’laisse glisser jusqu’à ruiner la robe sur l’parquet. tu fermes les yeux pour calmer cette soif du cannabis interdit. l’goût qui pourrait te faire partir facilement mais qui décevrait bien trop tes parents. l’envie de t’évader qui t’monte à la tête alors que t’es seule dans cette pièce. et pour aller où? comment? avec qui? (il t’a quittée, il est parti).

and if i was made to love you
why does it hurt so bad?

bruit strident ébranle ta carcasse. tu sursautes, bondis sur tes jambes pour voir ce qu’il s’y passe. l’injure que tu connais que trop bien, d’une voix que tu reconnaîtrais parmi des milliers. parce que tu l’as entendue pendant toutes ces années; parce que tu l’as écoutée quand personne ne semblait s’en soucier (tu l’as écouté quand tout le monde voulait t’en dissuader). les pas sont lents, s’approche à un rythme hésitant. la bouche presque béante quand vos regards se rencontrent. comme une première fois (comme une dernière fois). les pensées à l’arrêt, l’corps figé sur place. que la parole pour dépasser toute raison, qu’un murmure qui surpasse la réflexion.

« …niels? »

and if I was made to love you

how come we're here again?
niels ferry
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niels ferry
jlm à la folie jlm comme pas permis
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made to love you

but if i was made to love you then how can i bring you pain? and if i was made to love you how come we're here again? and why does it hurt so bad?

silhouette s’avance, rampe comme une ombre. déambule entre les corps qui valsent, ondule dans ce brouhaha incessant. tinté par les coupes qui s’entrechoquent, les rires résonnent d’une gaieté méprisable. spectateur d’un carnage d’hypocrisie et de faux paraître. la dorure de la richesse n’a jamais été aussi laide. criante d’horreurs dissimulées, s’cachent sous les habits parfaits les mensonges les mieux gardés. se retrouve comme plèbe parmi la royauté, d’une mascarade qu’il a lui-même orchestré. magicien amateur, illusionniste-arnaqueur, il exécute son tour de passe-passe en manque de subtilité. sans se soucier de ce qu’on l’en pense.


| PARCE QUE LE DIABLE EST LE MAÎTRE DES FAUSSES APPARENCES |

chevelure platine n’est plus dans le périmètre. partie mettre à mal les victimes dans sa mire. envoûtante sirène, les fait tous craquer t’es le premier à t’être laissé brûler. tu observes avec attention malsaine la foule. cherches les hôtes, les employés qui pourraient s’interposer. empoigne une coupe sur ton chemin, liquide en effervescence contre ta trachée. c’est l’euphorie de la soirée qui t’anime vers les couloirs abandonnés. ceux qui mènent vers l’ailleurs. des pièces où les regards inquisiteurs n’ont pu te suivre. première porte, première tentative pour sentir l’or contre tes doigts (( et lui revenir pour qu’elle soit fière de toi )). bureau aux allures de promesses, tiroirs où tu peux déjà voir les trésors. à prendre tout ce qui a la moindre valeur, les mettre dans tes poches et repartir sans laisser de traces. l’obscurité n’est pas obstacle, habitué à ces moments de perdition. changement de pièce qui se fait, antre un peu plus en retrait. où la lune ne transperce à peine les fenêtres. les opales en recherche de repère, tu n’vois rien. la carcasse se percute contre une table. siffle les injures entre tes dents. l’poing s’percute contre le bois. réaction en réflexe, la rage qui grimpe toujours en flèche. en magma dans les veines, la stupidité de la situation t’étrangle comme oppression contre ta cage. rage s’arrête au son cristallin d’une voix. niels?

mika.

mika.


mika.

terre de tes enfers se posent sur elle. le corps se fige, l’palpitant s’active sous la surprise. déconnecté de la réalité. niels, t’es pas en train d’halluciner. incapable de t’approcher, no man’s land à tes neurones ravagées. bouche s’ouvre, lèvres se referment. il n’y plus rien qui existe en ce moment, à part elle. — qu’est-ce que tu fais là?


pourquoi mon corps te réagit encore, mika?

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mika kingsley
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mika kingsley
mika petite fille à papa
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made to love you

it could be and there was nothing that could make me let you go. 'cause you were my wildest dream.

tu repenses. à ce que vous étiez, ce que vous êtes, ce que vous serez. à ce que vous n’êtes plus ou n’avez jamais été. à ce que vous avez vécu qui restera éternité. les moments où sans lui tu n’étais plus; les moments où sans lui tu t’sentais perdue. happée dans un monde auquel tu n’appartenais pas (dans un monde qui te possédait, toi). il était un échappatoire, ton ailleurs; ton seul lien avec l’extérieur. les ailes pour te délivrer de ta prison dorée (les ailes qu’il a fini par brûler). tu repenses aux instants qu’on vous a volés, ceux qui auraient pu se passer si tu n’croulais pas sous la culpabilité. les minutes de bonheur supplémentaires que t’aurais pu frôler, les heures de chagrin que t’aurais pu éviter. si seulement l’reflet imposant de papa ne brillait pas au-dessus de toi. et tout défile dans ton regard; tu te dis que rien n’se fait au hasard. au fond, t’as encore de l’espoir. l’impression que le temps s’est figé. qu’il s’est arrêté pour vous, pour vous donner l’occasion de tout rattraper. que les invités derrière cette porte ne bougent même plus, que même le vent à travers les fenêtres s’est suspendu. l’impression aussi que le temps court, pourtant. qu’il y a tellement de choses à se dire mais qu’il est trop tard. alors, tu laisses parler ton regard. tu laisses exprimer tes émeraudes qui scintillent toujours à ses côtés. répondent à ses opales si sombres qu’on pourrait se demander comment ils pouvaient encore faire briller les tiens. tu t’sentais exister qu’en sa présence.

mais vous avez toujours été à contresens

tu t’avances. lentement, comme pour t’approcher d’un enfant. comme si chaque pas pouvait le faire fuir (chaque pas qui pouvait te détruire). le coeur pèse lourd, les yeux le fixent toujours. l’apparence encore une fois vous rappelait vos différences. d’un monde entier qui vous sépare alors que l’univers vous réunit encore. sans aucun effort. tu t’avances. d’un geste d’une extrême délicatesse, ta main prend la sienne. l’allure faussement sereine. un déjà vu dont tu ne croyais plus. les peaux se frôlent comme s’ils ne s’étaient jamais oubliés (les phalanges glissent comme s’ils n’avaient jamais oublié). les touchers parlent, lui disent que tout ira bien. caressent le poing blessé de ses recoins. presque l’envie d’y coller un pansement; comme quand vous étiez enfants. t’en rirais presque de cette situation; si seulement les problèmes pouvaient se régler par un bandage à la con. le sourire nostalgique pour panser le myocarde qui peine encore à se relever. — tu vas bien? son bien-être comme l’une de tes priorités; les habitudes qui n’se perdront jamais avec les années. y’avait les saveurs des premiers jours comme l’amertume des derniers.

il y avait ce goût dont tu ne peux te détacher.
niels ferry
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niels ferry
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made to love you

but if i was made to love you then how can i bring you pain? and if i was made to love you how come we're here again? and why does it hurt so bad?

pas s’évadent, passent de pièce en pièce. doigts s’aventurent, en recherche même de monnaie. à prendre tout et n’importe quoi. l’manteau en infini de possibilité, assez grand pour tout y cacher. jusqu’à l’âme déchue qu’est la sienne. incapable de voir le mal, incapable de discerner lorsque les limites sont dépassées. parce qu’il n’y en a aucune d’assez dangereuse, d’assez téméraire. peut-être pour ça qu’on le compare aux enfers. n’a pas peur de se brûler, n’a pas peur de se faire attraper.


| PARCE QU’IL EST L’HOUDINI DES DAMNÉS |

jusqu’à cette pièce qui connaîtra ta faiblesse, l’obstacle qui te trahie. la chute qui fragilise l’invincible. tu te fais remarquer par cette ombre déjà présente. les contours que tu ne discernes qu’à moitié - mais sa voix que tu la reconnaîtrais par millier. déferlante des souvenirs, le passé s’embrouille en ton esprit. il fige, le kid, s’pétrifie devant elle. comme si tu l’avais vu la veille, comme s’il n’y avait eu que quelques heures depuis vos derniers échanges. lien fusionnel qui t’attire vers son corps. lorsqu’elle s’approche, tu fais la même. effet miroir à vos deux êtres en orbite. l’coeur s’agite sous la cage dans cette confusion de l’espace. qu’est-ce que tu fais là en écho à ton crâne. déconnecté. il n’y que ses doigts sur ta chair pour te réveiller. suivre chaque mouvement du regard, chaque détail qui ne t’échappe pas. tu redeviens un élément de douceur, de calme. ta tourmente s’apaise en réflexe sous ses mains. tu respires, la tête hors des eaux de tes malheurs - ou bien est-ce l’absence de douleur? — mika… à nouveau murmuré, comme si tu n’y croyais pas. incapable d’assimiler ses paroles, incapable de faire du sens. t’avances encore, jusqu’à mettre tes bras autour d’elle. la serrer contre ton corps, l’emprisonner, que vos âmes ne fasses plus qu’une. paupières cachent les ombres. d’une inspiration profonde.

pourquoi j’ai cette impression d’un peu moins mourir quand t’es là?
pourquoi je n’ai plus mal avec toi, mika?

caresses les ébènes dans un geste maintes fois répété. lèvres se déposent, dégringolent contre les joues, jusqu’à la commissure des lippes laquées. d’un arrêt soudain, blondeur te revient en tête. même si cette distance avec mika te crève. — m’lâche pas. serre-moi contre toi qu’elle efface tes blessures, que tu puisses redevenir ce gamin meurtri par la connerie de la vie. qu’elle fasse renaître cet éclat d’humanité.


qu’à vous deux, vous sachiez à nouveau vous aimer

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mika kingsley
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il avait dans son regard le néant; les iris qui s’assombrissaient avec le temps. on lisait sur son visage les traits de l’injustice. un sourire détruit par le poids du sacrifice. inexistant. tout ça sur les épaules d’un enfant. les hématomes étaient les seules couleurs qui parsemaient son corps. et tu t’en rappelles encore. à croire que tu les voyais, ces démons qui le dévorent. petites mains effacent les traces. détruisent le rouge qui ne lui allait pas. tu dissimulais la violence sous les sparadraps. c’est naïf, les enfants. ils pensent que tout redeviendra comme avant.

mais niels, c’était pas un enfant.

un enfant, ça rit.
niels, il ricane.

un enfant, ça pleure.
niels, il crie.

un enfant, ça joue.
niels, il détruit.

mais tu l’aimais.
pour ce qu’il était, pour ce qu’il est.
tu aimais l'enfant qu'il n'était pas.
tu voulais juste le sortir de là.

le regard ne le quitte pas, s’accroche à lui comme si c’était la dernière fois. myocarde résonne contre le sien, envahit la pièce d’un silence serein. ton prénom murmuré, prêt à arracher les larmes qui avaient déjà trop coulés. les lèvres tremblent, puis le corps. emporté par l’étreinte des coeurs. par la mélancolie qui dort. il te manque. vous vous manquez. vous vous êtes ratés. la main glisse sur la chevelure de jais. réflexe que tu n’perdras jamais. l’instinct protecteur. je suis là, niels, n’aies pas peur. les paupières se ferment au gré des caresses. sanglotent sous les touchers d’une cruelle tendresse. les sentiments blessent.

le baiser tombe comme une sentence.
ne fait qu’envenimer votre souffrance.

y’a les pourquoi qui s’enchaînent (y’a les pourquoi qui t’enchaînent). incapable de bouger, que les gestes pour parler. — j’te lâche pas. jamais, niels. jamais. sentiment de trahison te fait revenir à la raison. pourquoi le baiser n’a-t-il plus la même saveur? mika, de quoi as-tu peur? les bras se serrent autour de lui, exécutent ses voeux les plus enfouis. mécanique; automatique. niels, de quoi as-tu peur? les opales se perdent au fond de la pièce. à n’plus savoir où donner de la tête. culpabilité t’envahit, dessine l’image de celui qui t’attend derrière la porte. — mais j’peux pas faire ça, babe…niels. tu ne fléchis pas. tu ne recules pas. qu’un geste de retrait, assez pour mettre le temps à l’arrêt. les mains se déposent sur ses joues sans couleur; y déposent une once de chaleur. pendant que les perles coulent sur les tiennes.

mikaela, tu n’es plus la même.
niels ferry
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vide. creux au fond de l’esprit. n’a que réflexe, n’a fait que les gestes qu’il connait. sans réfléchir, sans en voir l’éclat des conséquences. celles qui observent la scène, en voit les travers, les erreurs. de lèvres qui se rencontrent, s’épousent avec douceur. d’un baiser chaste, quelques secondes pour que ça les frappe. à raviver la force de leur lien à te souvenir encore de comment elle te fait du bien. l’étreinte n’est qu’échappatoire, n’est que refuge après la tempête. le seul baume qui apaise, adoucit les écorchures de son âme en misère. la tourmente est presque acceptable quand elle est là. la vit est presque clémente, quand il y a mika. où la poussière du quotidien devient strass, paillettes colorées. où le noir devient oeuvre, de nuances éclatées. il en oublie les enfers.


le diable, redevient enfant
l’enfant n’a plus peur de satan

dans ses bras, mika le soulage
à son coeur, elle ensoleille l’orage

à la tenir plus fort, serrer l’étreinte. tu entends les os qui craquent, mais rien ne te retient. tu la ferais revenir s’il est se reculerait encore, mais les mains à tes joues calme les envies qui te rongent. je te lâche pas. tout ce que tu voulais entendre. en écho. contre les murs, entre les méninges intoxiquées. à ne pas entendre la suite, la boycottes. les traits se détendent sous ses doigts. profite de chaque toucher de peur qu’elle ne t'échappe. — pourquoi tu pleures, mik? gamin ne comprend pas. l’observe, d’une interrogation immiscée à tes lèvres. alors que gamin connait par coeur ses perles. tu en as été l’auteur, le créateur de chacune d’entre elles. façonneur de tristesse, détresse que tu as su infiltrer en elle de trop nombreuses fois. mais gamin est heureux. content de la voir, de la sentir au bout de tes doigts. gamin n’a pas la capacité de comprendre. on ne t’a jamais appris les nuances des sentiments. que la joie pouvait être douloureuse. que la nostalgie pouvait être peine cancéreuse. cachée au fond de la cage, celle qui serre l’organe. l’étouffe jusqu’à ce qu’il s’arrête. — pourquoi tu pleures? je suis là. on va bien.

ce n’est pas vrai.

ça ne l’a jamais été .


et ça ne le sera jamais.

— viens, on dégage.

la mémoire flinguée
à croire que les derniers mois n’avaient pas existé
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elle ne sait pas pourquoi elle pleure, mika. les perles coulent sur le visage de porcelaine. dans ses yeux on y décèle toute sa peine. le coeur, lui, ne parle que de nostalgie. ressent encore ces moments suspendus dans le temps. il raconte des histoires qui parfois la tiennent encore éveillée le soir. y avait-il moyen de faire autrement? et dans toutes les questions se loge la même réponse: non. il n’y avait pas moyen de changer sa mère. il n’y avait pas moyen de sauver son beau-père. il n’y avait pas moyen de contrer sa misère. il n’y avait pas moyen de le faire sortir de l’enfer. il n’y avait rien à faire. elle était spectatrice d’une mauvaise pièce. elle a tenté de la réécrire tellement de fois dans sa tête. trouver des solutions là où il n’y en avait pas. alors elle enterrait les problèmes sous des sparadraps. elle en appliquait un sur les blessures du coeur lorsqu’il lui crachait des horreurs. elle en appliquait un sur son sourire faux alors qu’on lui disait qu’il était si beau. elle en appliquait un sur ses mensonges sans que son père ne se doute de rien.

mais à force, le sparadrap ne tient plus.

ce n’est pas de la nostalgie. il a les yeux qui brillent. ils brillent de manière différente. niels, il est encore dans le présent. niels, il est encore qu’un enfant. rien ne semble l’en détacher. toi, tu revis le passé. les mêmes gestes, les mêmes touchers. la même délicatesse, le même baiser. mais tout est différent. ce n’est plus comme avant. incapable de répondre à sa question. incapable de bouger de ta position. comme si tu cherchais encore quelque chose à laquelle te raccrocher (comme si tu voulais te prouver que rien n’avait changé). une parole, un signe, n’importe quoi. tu cherches une part de chaleur sous ses doigts. il n’y en a pas. tu pleures. tu pleures encore. c’est comme si t’avais échoué. c’est comme si tu n’avais pas pu le sauver. tout avait changé. alors c’est quoi qui te manque ? la personne ou le sentiment ? lui ou vous ? tu pleures. il ment. il n’est pas là (il ne l’a jamais été). vous n’allez pas bien (vous ne l’avez jamais été). — non, niels. on dégage pas. on dégage plus.

niels est mort.
ça fait des années qu'il s'est pendu.
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