truth or dare.

regard hagard, cherche sur quoi s’accrocher. à sécher les perles qui s’y amassent sans qu’il n’en contrôle le flot. silencieux. le chagrin s’exprime dans un mutisme déconcertant. t’es pas un homme nixon, tiens-toi droit. des hommes, ça pleure pas. mais ça se barre, c’est ça? s’accroche aux machines qui l’entourent, leurs bruits qui prennent toute la place. il n’en voit plus danae, ne l’entend plus. perdu quelque part entre les perfusions et ce passé poison. à lui revenir seulement quand le contact se faire ressentir. les opales se fondent sur elle. libèrent encore quelques larmes qui lui font un peu plus mal. bouffée de douleur dans le creux de la poitrine à cette question qui gorge l’atmosphère d’électricité. si elle savait. toutes ces fois où les yeux devaient se faire discrets. où les sourires se dessinaient en automatisme à son rire, colorés d’un bonheur parfait. si elle savait toutes ces fois où ses lèvres cherchaient les siennes, à distance. en mirage, dans ses rêves. si elle savait tout ce qu’elle représente. sauf les regrets. le corps bascule, approche la chaise du lit. pulsion subite pour qu’il lui fasse face, ses mains sur son visage. le regard enfin dans le sien. les machines et le passé n’existent plus. — t’es tout sauf un regret dada. tu m’entends? t’es pas une erreur. l’erreur c’est qu’on a été con et on a trop joué. mais c’est pas toi. parce que je l’aurais fait même pas défoncé.